Officiellement, c’est une bonne nouvelle : le taux de chômage est descendu à 3,9 %. Sur le papier, tout va bien. Mais dans les faits ? C’est une autre histoire. Car derrière les chiffres qui brillent, c’est surtout l’inquiétude qui monte.
Des emplois, oui… mais pas pour tout le monde
Le marché de l’emploi américain crée encore des postes. Beaucoup. Trop ? Non. Mais quand on regarde de plus près, c’est surtout dans les services à bas salaire, la logistique, ou la restauration. Des jobs précaires, mal payés, et souvent temporaires.
“J’ai enchaîné trois contrats en deux mois”, souffle Maria, 46 ans, serveuse à Dallas. “Et je gagne moins qu’il y a cinq ans.” Alors oui, elle travaille. Mais difficile de parler de sécurité.
Les salaires stagnent, les prix non
C’est là que le bât blesse. L’inflation ralentit, dit-on. Mais dans les supermarchés, personne ne le remarque. Le prix du lait, de l’essence, des loyers… tout continue à grimper. Et les salaires, eux, stagnent. Résultat : un malaise qui s’installe.
Les économistes parlent de “décrochage entre emploi et confiance”. En clair : les gens bossent, mais ne croient plus à l’avenir. Et ça, c’est un cocktail explosif pour une année électorale.
Une économie qui tourne, mais sur la corde raide
Wall Street aime les chiffres. Le chômage baisse ? Les marchés applaudissent. Mais dans la rue, c’est l’ambiance qui compte. Et elle est morose. La Fed hésite à baisser les taux. Les entreprises gèlent certaines embauches. Et tout le monde attend… quoi ? Une récession ? Un miracle ? Personne ne sait.
Une chose est sûre : à quelques mois de la présidentielle, les États-Unis ressemblent à un géant qui marche droit… mais avec les yeux bandés.
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